Les premiers contes de Noël étaient davantage chantés que racontés, par les troubadours du Moyen Age. Les anciens se sont mis à les colporter à la veillée, peu avant la messe de Noël.

Il s’agissait de contes inspirés des Évangiles, élaborés autour de l’Histoire sainte et de la Nativité. Parallèlement, dans les chaumières, on échangeait à voix basse des contes dont les animaux étaient les héros. Par exemple, celui du rossignol qui avait réussi à endormir l’Enfant-Jésus par son chant si doux, ou l’autre qui rapportait qu’une araignée au grand cœur avait tissé sa toile à toute vitesse pour cacher l’entrée de la crèche où se trouvait la Sainte Famille. Ou encore cette légende qui raconte que du blé semé avait poussé et mûri en une journée pour que les paysans puissent répondre aux soldats d’Hérode sans mentir qu’ils n’avaient vu passer aucun couple avec un enfant.

Au fil des ans, les contes se sont taillé une place dans la magie de Noël. On se mit à parler de trésors cachés qu’on ne découvrait qu’au moment de la messe de Minuit ou de miracles qui ne survenaient que le soir de Noël. Des audacieux avançaient avoir entendu des animaux de ferme se mettre à parler entre eux au cours de cette nuit-là. De là, il n’y avait qu’un pas à franchir pour tenter de se faire peur avec des histoires de revenants qui apparaissent sur le parvis de l’église et viennent prendre place au réveillon. En France, de nombreuses familles laissaient un peu de pain et de beurre sur la table pour les visiteurs éventuels de l’autre monde.

Il faudra attendre au 18e siècle pour que les contes de Noël s’articulent moins autour de la religion et des superstitions. On se mit à évoquer ce que Noël éveillait de bon et de beau dans le cœur de chacun. Le conte se développa jusqu’à devenir un genre littéraire qui se maintiendra jusqu’à l’Entre Deux Guerres.

Vers la fin du 19e siècle, à chaque année, les revues et journaux publiaient leur conte de Noël. Ainsi on a pu découvrir et retenir jusqu’à aujourd’hui de merveilleux textes tels que « L’étrange Noël de Mr. Scrooge », « La petite fille aux allumettes », « Les deux sapins » et « Les petits souliers ».